
Le Riz de Camargue IGP 
Seule terre en France adaptée à la culture de riz, La Camargue accueille la Première céréale IGP de son pays. L’histoire entre le riz et la Camargue débute en 1593. Sur les conseils de son ministre Sully, Henri IV ordonnait l’implantation de canne à sucre, de garance et de riz en Camargue pour favoriser la souveraineté alimentaire de son territoire.
Dans les années 40, la riziculture connaît son réel essor. Au fil du temps, le riz a trouvé sa place incontestable dans le cœur des Camarguais.
Un Terroir
Véritable acteur économique, le riz constitue aussi un atout écologique majeur pour la préservation de l’écosystème camarguais. Paradoxalement, l’intervention humaine a permis le développement d’une biodiversité riche et unique. L’eau, amenée par pompage pour les cultures, reproduit les crues du Rhône qui se produisaient avant que le fleuve soit endigué en 1860. Naturellement, les sols salés Camarguais étaient rincés par cette eau douce, rendant fertile la terre. L’irrigation des cultures de riz, par ce système de canaux, a permis d’élargir la zone fertile en faveur de la diversité végétale.
Devenue un écosystème incroyable, la Camargue est une étape et un refuge de millions d’oiseaux, un bel exemple d’alliance réussit entre la Nature et les Hommes. Sans apport d’eau douce, la Camargue ne serait qu’un désert salé.
Une maîtrise
Pourquoi la Camargue ? Ce territoire offre des éléments indispensables à cette culture : un territoire sans relief, un climat chaud et sec l’été et assez d’eau douce pour l’irrigation. La culture de riz française ne s’apparente pas vraiment aux méthodes asiatiques. Les parcelles sont méticuleusement établies pour obtenir un sol parfaitement horizontal. Nous avons coutume de dire que « Le riz pousse les pieds dans l’eau et la tête au soleil ». En effet, la graine à la particularité de germer et s’enraciner en étant entièrement submergé d’eau. Ainsi la plante poussera dans une rizière inondée d’une dizaine de centimètres d’eau jusqu’à la maturation de l’épi, ce qui exige une surface plane pouvant accueillir l’eau de façon homogène.
Les rizières sont mises en place de telle façon qu’il y ait une entrée et une sortie d’eau indépendante et non en cascade entre les rizières, comme cela pourrait se faire dans d’autres pays. L’eau est un élément essentiel, le jeu d’ouverture et de fermeture des canaux pour l’irrigation est très important, de cela est né un métier : l’Aiguadier.

Une diversité de saveur
Riz ronds, moyens, longs, complets, étuvés, naturellement parfumés, blancs, rouges, noirs, spécial risotto… des formes de grains et des couleurs différentes , voici les Riz de Camargue IGP !
Répondant à chacune de vos envies, les Riz de Camargue IGP trouvent tous une place dans votre cuisine : salade, accompagnement, élément central de votre assiette, dessert, discret ou affirmé, ils s’intègrent partout !
Complet, semi-complet et blanc sont des riz usinés différemment. En partant de l’état brut du riz, le Paddy :
1. Décorticage : L’enveloppe de la graine est d’abord enlevée pour obtenir un riz « complet »,
2. Pour obtenir un riz semi-complet ou blanc, le riz complet de couleur « brun » va être meulé/poncé pour lui soustraire les premières épaisseurs du grain de riz.
Plus il est meulé, plus le riz est « blanchi ».
Une culture
Le Riz de Camargue n’est pas seulement une culture agricole, c’est une certaine fierté locale. Arles est notamment la capitale du Riz.
La traditionnelle « Feria du Riz » marque l’attachement que portent les Arlésiens à leur terre et leurs traditions. Il faut dire que, la nouvelle récolte du fameux riz camarguais se célèbre en cette occasion. Au programme : Spectacles, Arts, Costumes Arlésiens, Musique, l’immersion est totale.
Aperçu du Cahier des charges :
→ Rizières, Transformation et Stockage du riz doivent se situer dans l’aire géographique de l’appellation, seul le conditionnement peut être réalisé en dehors de cette aire.
→ La liste des variétés habilitées est publiée chaque année en fonction de leur adaptabilité au contexte agro-climatique de la Camargue et leur stabilité à produire avec homogénéité.
→ Chaque rizière doivent présenter une entrée et une sortie d’eau sans transfert entre-elles.
→ Le sol est nivelé pour obtenir un niveau d’eau régulier, ce qui offre une croissance optimal aux épis de riz.
→ Sur la filière, au moins 3 contrôles « zéro résidu de pesticides » sont réalisés sur plus de 250 matières actives (analyses coûteuses).
Contact : Sébastien ABONNEAU
Syndicat des Riziculteurs de France et Filière
Mas du sonnailler – VC 108
N°80 Route de Gimeaux
13000 Arles
04 90 49 82 00
srff@riziculture.fr
www.rizdecamargue.com
Président : Bertrand MAZEL




